Le plus souvent, Oyuki se montre au grand jour lors des jours froids d'hiver, alors que la neige entame sa lente descente sur Paris. C'est à cette occasion que ses pouvoirs sont les plus intenses, que sa faim gronde le plus fort aussi. Vous aurez cependant l'opportunité - ou la malchance - de la croiser au détour des rues de Paris, si vous vous perdez un peu et que vous vous éloignez des zones peuplées. L'air se fera peut-être plus frais, plus froid, un peu plus hivernal, mais ne vous en faites pas : si vous la voyez, vous le saurez. Son apparence reste à jamais imprimée sur la rétine, beauté de glace enveloppée d'un éternel kimono d'ivoire, sourire carmin encadré de mèches ébènes. Oyuki est belle, Oyuki est fascinante, Oyuki est envoûtante. Sa voix délicate et grave évoque pour beaucoup la douce amertume des soirs neigeux, où la chaleur de la cheminée contraste tant avec la froideur du dehors. Rares sont les hommes qui lui résistent et pourtant peu d'entre eux reviennent vers elle - il se murmure parfois qu'elle les dévore, que par un sordide pouvoir elle absorbe l'énergie dont ils sont les maîtres. Petit conseil : ne vous laissez pas envoûter. Si toutefois cela devait se produire, on dit au Pays du Soleil Levant qu'elle n'est pas indifférente au charme des beaux garçons...

Voilà 5 ans à présent que ce drôle de duo écume les terres du monde entier pour y répandre l'hiver. C'est en effet la particularité de Sorbet, ce jeune dragonnet tout juste indépendant. Il peut, simplement en se promenant dans les courants d'airs froids, geler tout un pays en propageant l'hiver. Tout y passe : neige, flocons, glace, verglas, tempête...
C'est souvent le cas malgré lui d'ailleurs. Trouble-fête sans le vouloir, la situation de Sorbet ne s'est véritablement améliorée qu'après sa rencontre avec Yaël, un Sylphe intrépide qui adore faire les 400 coups avec lui. Il est bien rare de voir l'un sans l'autre, même si l'un d'eux est malade. Ou encore de ne pas les voir entourer de plein de petits esprits rigolos entourant Sorbet et qu'il crée sans y penser, à chaque fois qu'il se gratte. Ce qui augmente un peu plus leur troupe de joyeux lurons. Depuis leur rencontre, ils sont tous quasi inséparables de toutes façons.

Ils ont, en effet jadis, semés pas mal la panique dans des villages reculés du nord, avant d'être engagés par la Curia pour le faire dans les règles. Ça ne les empêche pas de filer en douce quelques fois et de renouer avec leurs frasques d'antan, surtout lorsqu'il y a moyen de piquer un peu nourriture, ci et là tout en faisant des descentes folles dans des zones où les turbulences s'y prêtent. Ce n'est pas parce qu'ils travaillent qu'ils n'ont plus le droit de s'amuser après tout. ~

Fille d'un couple de sorciers, Ginger possède ses dons magiques depuis l'enfance. Élevée par deux parents peu présents, avides et prêts à tout pour s'élever dans la société, elle grandit dévorée par la même ambition sans réussir à percer dans ce qu'elle entreprenait

C'est à sa nounou qu'elle doit son salut et à l'apprentissage des arcanes de la pâtisserie ensorcelée. Ce fut une révélation pour la demoiselle qui découvrit la puissance du sucre sur les âmes. Ses parents furent ses premiers cobayes. À force de pratique, elle parvint à les discipliner et à obtenir tout ce qu'elle voulait en échange d'un macaron ou d'une crème brûlée

Elle se forma auprès de pâtissiers humains anglais et français, avant d'ouvrir sa propre boutique au cœur de Londres, bien décidée à étendre son empire sur le monde.

En trois mois, toute la capitale anglaise s'arrachait ses gâteaux et de nombreuses personnalités influentes tombèrent, sans le savoir, sous sa coupe. Elle atteignit le summum de la gloire à Noël, en mettant sur le marché des petits bonhommes en pain d'épices à l'effigie de son acheteur

À cette occasion naquit Pidipince et son armée. La magie de Ginger n'étant pas suffisante pour assurer la production, elle usa de ses dons pour se créer une main d'œuvre bon marché et facilement remplaçable. Des centaines de petits bonhommes en pain d'épices travaillaient en coulisse à son succès, dans des conditions de travail détestables, coordonnés par Pidipince

Les horaires excessifs et la cadence infernale entrainèrent une première grève, balayée par Ginger qui remplaça la quasi totalité de ses employés en une fournée. Il fallut attendre que la Curia s'intéresse à cette notoriété soudaine et que Pidipince leur dénonce les agissements de la sorcière pour mettre fin à cet empire culinaire grandissant

Elle purge aujourd'hui sa peine en travaillant pour la Curia, toujours accompagnée de Pidipince et d'une centaine de petits bonhommes en pain d'épices, qui œuvrent aux fourneaux dans des conditions de travail désormais descentes.

Il arrive que la magie s'invite là où on ne l'attend pas

Quand un mage de six petites années découvre les joies hivernales, il peut en profiter pour imiter son papa. Ce super papa, il l'a vu créer un petit bonhomme de terre dans le sous-sol de la maison. Il l'a fait bien rire quand il s'est mis à gambader avec sa jambe plus courte que l'autre. Alors c'est décidé, lui aussi aura son bonhomme, mais un grand cette fois, avec lequel il pourra jouer. Il sait que c'est interdit, mais ce sera son secret

Ça lui prit toute la matinée. Trois grosses boules de neige montées les unes sur les autres pour le faire aussi haut que lui. Elles étaient un peu tordues, mais il les tassa bien pour qu'elles tiennent en place. Il ajouta les bras, toujours en neige. Pas très grands, ils étaient levés haut vers ce ciel blanc, l'un plus bas que l'autre. Puis il fit deux trous pour les yeux, le droit plus grand que le gauche, et un grand arc de cercle pour un immense et beau sourire. Pas de nez, il était plus joli comme ça
Quand il fut fier de son œuvre et certain de ne plus vouloir y toucher, le petit mage retira ses gants et reproduisit sur son ventre le même signe que celui tracé par son père sur le bonhomme de terre. Ensuite, il décida de lui donner son nom. Il n'y avait pas réfléchi, mais se souvint de sa leçon d'école sur les saisons et la façon de les écrire. Consciencieusement, il traça le W, le I, le N, le T… Sa maman l'appela depuis leur maison, sonnant l'heure du repas. Tant pis, il finirait plus tard, pas le temps de mettre la barre au T. Le galopin fila retrouver la chaleur et le bon repas qui l'attendaient, laissant là son œuvre inachevée.

C'est tout excité qu'il ressortit quelques heures après. Il courut jusqu'à son bonhomme de neige qu'il voulait terminer, mais surprise, il n'était plus là. L'enfant d'abord très triste, s'assit et pleura. Il ne se rendit pas compte tout de suite de l'étreinte froide qui l’enserra et ne sursauta que lorsqu'un petit bout de neige lui glissa dans le cou. En se retournant, il reconnut son bonhomme de neige qui agitait joyeusement les bras. Il avait réussi ! Dès lors Wini, car tel était son nom finalement, devint son meilleur ami

Ils gardèrent le secret tout l'hiver, mais au printemps la santé de Wini commença à inquiéter son jeune ami. Il était devenu bien plus petit et n'avait plus le même entrain que lors des froides journées passées. Il avait toujours l'air fatigué et malheureux. Un matin de grand soleil, Wini ne se leva pas. Il n'était plus qu'un petit tas de neige et c'était à peine si on distinguait encore son visage où son sourire avait disparu. L'enfant effrayé, courut chercher ses parents qui découvrirent avec stupeur la vérité

Branle-bas de combat. Wini fut récupéré à la hâte et l'on chercha dans tous les livres de la maison un sortilège capable de faire tomber la neige. Bingo, elle envahit le salon. Ils s'y mirent à trois pour le reconstruire et en un rien de temps, il fut sur pied

Mais le problème demeurait. Avec les beaux jours les chances de survie de Wini deviendraient de plus en plus minces. Il leur fallait une solution sur le long terme. Le père de famille consulta la Curia. Ils demandèrent à ce que Wini leur soit confié quelques temps. Un Légendaire sculpteur modifia son apparence pour la rapprocher de celle d'un petit garçon et l'on améliora considérablement sa résistance à la chaleur sans toutefois pouvoir l'empêcher complètement de fondre. Afin d'éviter des situations désagréables, d'habiles enchanteurs firent en sorte qu'il rajeunisse en fondant

Wini rentra chez lui où il fut définitivement adopté par toute la famille. Il y grandit dans la sérénité et la tendresse, toujours très proche de celui qu'il appelait désormais son « frère ». Il se rendit chaque année à la Curia qui améliorait encore les sortilèges qui le protégeaient et le transformaient, petit à petit, en un véritable adolescent

Il est arrivé très récemment à Paris, avec son frère car tous deux ont décidé de monter leur petit commerce de crèmes glacées à emporter. Depuis, Wini écume les rues parisiennes avec son chariot et son chapeau. Il connait toutes les bonnes places à l'ombre de la capitale et il se dit que s'il offre toujours la première glace, c'est parce qu'il sait que vous en achèterez forcément une deuxième.

Fille cadette d'une grande famille de centaures-rennes, la mère d'Anita quitta seule la Laponie alors qu'elle était enceinte de sa fille, lassée par la monotonie et le climat hivernal. Ses proches, dont le père de l'enfant, refusèrent tous de la suivre. Ses pas la menèrent en France, où elle intégra une communauté de centaures dans un village forestier des Vosges, avec l'aide de son futur époux qui tomba éperduement amoureux d'elle lorsqu'il la rencontra, malgré le fait qu'elle appartienne à une espèce différente. Anita vit donc le jour en France, et hérita des mêmes caractéristiques physiques de sa mère, la distinguant très clairement des autres centaures de son âge. Il faut savoir que contrairement aux centaures classiques, les centaures rennes ont beaucoup plus de mal à prendre une apparence humaine, car d'ordinaire ils en ont rarement besoin, et s'ils arrivent à marcher, même difficilement, sur deux jambes, leurs bois ne disparaissent jamais complètement, c'est pourquoi ils sortent toujours avec un chapeau sur la tête.

Déjà toute petite, Anita désirait se rendre à la capitale. En effet, comme sa mère, la jeune centaure-renne détestait l'ennui et la monotonie, et l'effervescence de la ville l'attirait davantage au fur et à mesure qu'elle grandissait. Pour l'occuper, son père adoptif, employé au Service des Postes des villages alentours, l'emmenait fréquemment avec lui faire ses tournées, si bien qu'il lui donna rapidement le goût du métier. Il lui apprit notamment à glisser de temps en temps des petits biscuits ou des fleurs séchées dans le courrier des personnes âgées ou malades, afin de leur apporter un peu de réconfort. C'est avec ces enseignements qu'Anita se rendit à Paris, autour de ses vingt ans, pour livrer sa première lettre, celle de son père recommandant au Service des Postes de la capitale d'embaucher sa fille. Ce qu'ils firent, après qu'elle eut fait ses preuves.

Assignée au 6e arrondissement, il n'est pas rare ajourd'hui de voir la jeune Anita parcourir les rues, à califourchon sur sa bicyclette, faire sa tournée de livraison de lettres, de colis et de télégraphes. Si elle est très efficace et rapide à deux roues, sur deux jambes ses mouvements sont plus limités, c'est pourquoi elle s'appuie sur sa bicyclette pour s'aider à marcher, une autre technique héritée de son paternel. Si toutefois la situation lui oblige, Anita peut marcher un peu plus d'une vingtaine de minutes comme un être humain classique. Chez elle, en journée, elle utilise un fauteuil roulant, principalement pour soulager ses jambes. La nuit, quand la ville est endormie, elle laisse apparaître son corps imposant de renne et va se dégourdir les membres dans des coins peu fréquentés que son travail de factrice lui a appris à connaître

Habituée à se lever tôt, Anita s'occupe souvent des tournées nocturnes et matinales, et ce particulièrement en hiver, le froid ne la gênant que très peu, contrairement à beaucoup de ses collègues. Cependant sa peau épaisse de renne ne lui empêche pas d'être très souvent enrhummée. Dans ce genre de situation, la jeune centaure passe son temps à se moucher pour éviter d'éternuer, car ses bois ont tendance à ressortir lorsque cela se produit. Malgré elle, cette habitude lui valut le surnom de Renne au nez rouge par ses amis légendaires. Toujours est-il qu'Anita est devenue une factrice très appréciée au 6e arrondissement, en particulier par les enfants qui attendent impatiemment les petits cadeaux que la jeune centaure glisse dans leur courrier.

C'est dans les plaines gelées que la petite Fanny a passé sa petite enfance, entre les bois épais et les légendes des Inuits. De cette période trouble, la demoiselle n'a conservé que sa capacité à passer du rire aux larmes en un temps record et une magie assez puissante pour fabriquer, des aurores boréales ou / et des arcs-en-ciel.

Digne héritière de sa famille, Fanny n'a aucune difficulté en dessinant à recréer les mille teintes de ces fabuleux phénomènes. C'est en chantant et en dansant, qu'ils prennent vie ensuite pour s'étaler merveilleusement dans le ciel, selon son bon vouloir. Ce rite singulier, c'est sa mère qui l'a inscrit dans son cœur avant de la laisser partir avec son père en Finlande, où elle a grandi en se faisant de nombreux amis. Animaux surtout. À qui elle parle souvent. Son plus proche confident est Piu, son familier, un hibou myope mais adorable, quoi qu'un peu maladroit.

Fanny lui parle comme aux Humains, à ceci près qu'elle l'écoute plus longtemps que les Humains, soit environs 3 secondes. Pour 2 secondes, quand il s'agit des Humains adultes. Parfois moins. Qu'y peut-elle si c'est plus drôle de résoudre des énigmes avec les animaux que d'être obligée de dessiner toujours la même chose ?
Pourtant, elle adore dessiner, mais elle aimerait qu'on la laisse croquer ce qu'il lui chante, surtout si c'est pour rendre service au Père Noël ! Elle ferait des jouets magnifiques, c'est certain !

À défaut, elle est toujours heureuse de tester ceux qu'il lui présente pour l'amadouer. D'autant que les jeux qui lui plaisent ont souvent un succès fou dans le monde entier. ~ Mais rien ne vaut une bonne partie de cache-cache avec Piu dans tous les cas ! Ou résoudre des enquêtes ! C’est d’ailleurs au cours de l’une d’elle qu’elle est entrée en relation avec la Curia en retrouvant un vieil artefact puissant. Depuis, elle a eu quelques contacts là bas et aime bien aller s’y amuser, surtout lorsqu’elle peut passer par Paris dans la foulée. La ville est un terrain de jeu immense pour elle et là-bas, personne ne l’embête si elle préfère dessiner des arcs-en-ciel plutôt que des aurores boréales ; alors elle s’en donne à cœur joie chaque fois qu’il pleut et qu’elle est dans le coin !

Sergei était un jeune officier au service du tsar, lorsque Napoléon partit à la conquête de la Russie. Pris au piège, lors d’une bataille, par les forces françaises, il aurait imploré toutes les entités connues de lui venir en aide, à lui et à ses hommes, afin de préserver sa vie. Contre toute attente, l’une d’elles se serait alors manifestée (l’hiver russe en personne, selon ses dires), avec laquelle il passa un marché. Celle-ci lui conféra le don de contrôler le vent, la neige et le givre, en plus de le doter d’une longévité exceptionnelle, puisqu’à plus de cent ans, il paraît toujours la cinquantaine. Ses pouvoirs nouvellement acquis lui permirent de triompher de l’ennemi, et de mener à bien plusieurs autres opérations périlleuses.

Après la guerre, Sergei servit encore pendant un certain temps dans l’armée, avant d’employer ses talents pour le trafic de Légendaires. Son savoir-faire militaire et son allure imposante lui ont souvent été très utiles à cette fin, outre sa résistance au froid. Dans le milieu, il tait sa véritable identité, et prend un malin plaisir à se présenter sous le nom de « Moroz Voevoda », ou « Général Hiver », du nom du phénomène auquel les journaux de l’époque associaient en partie la victoire russe.

C’est lors d’une traque en Laponie qu’il fit la rencontre de Grisha, il y a de cela quinze ans. L’adolescent n’était alors qu’un nouveau-né dont il venait de capturer la famille, une tribu de cat people nomades issue du peuple sámi. Pris de scrupules pour l’une des rares fois de sa vie, il adopta le chaton, et l’élève depuis comme son propre fils, lui transmettant ses techniques, et veillant à son bien-être.

Malgré son jeune âge, Grisha se révéla en fin de compte un allié de poids, tant pour ses dispositions naturelles que pour son apparence inoffensive. Dans un contexte de chasse, il sait se montrer agile et rusé, quoique parfois trop impulsif, et n’éprouve généralement pas de compassion pour ses proies, avec lesquelles il a le goût de jouer au chat et à la souris. Le reste du temps, c’est pourtant un jeune homme serviable et indolent, qui sait se rendre très attachant du fait de son caractère sensible.

Grisha a jusqu’à présent fait preuve d’une loyauté sans faille envers Sergei, qu’il affectionne autant qu’un père ; mais avec l’adolescence, il tend à se montrer plus insolent et indépendant, tiraillé parfois par la conscience de ses origines. Sous sa forme féline, il a l’apparence d’un énorme norvégien au pelage gris épais, dont les oreilles touffues évoquent celles d’un lynx. Aux yeux de beaucoup, l’animal est parfaitement assorti à la personnalité du Général, aussi surprenant soit-il de voir parfois cet homme austère et martial au coin du feu, avec, sur les genoux, un gros chat qu’il n’ose pas réveiller.

Ah les yétis ! Il adore ces petites boules de poils ! Surtout, quand elles sont toutes petites et duveteuses, mais c’est lorsqu’elles grandissent ou qu’elles ont faim que ça se gâte ! Dans ces cas-là, mieux vaut ne pas rester dans les parages à moins d’avoir autant ou plus de force qu’elles !

Ceci étant, un peu comme un coup du sort, les yétis semblent écoper d’une partie du caractère exécrable de leur éleveur. Mais Joël n’a jamais vraiment pris cela en compte, et chaque fois qu’on le lui fait remarquer, il enguirlande un grand coup son interlocuteur avant de conclure inexorablement par « C’est rien qu’des histoires de bonn’femme ça ! ». Autant dire que côté compréhension, on a fait mieux comme modèle parental pour les petits yétis calmes. Mais s’il crie fort, c’est aussi pour le travail (du moins, c’est ce qu’il affirme), car selon lui : « ‘faut bien qu’les yétis s’habituent à c’que les humains hurlent ! Sinon, y s’ront pas sortis d’l’auberge ! ». Difficile de croire dans ces conditions que ce grand gaillard tout sec est le cousin éloigné du fameux Père Noël et encore plus qu’il a vécu plus de dix ans avec des moines ! Mais il paraîtrait qu’il a fait plusieurs fugues enfant pour s’occuper d’animaux avant de combattre pour Odin et bien plus tard de se dévouer pour défendre la noble cause des yétis menacés. Il en aurait même adopté un autrefois. La Légende prétend même qu’ils se voient encore de temps en temps.

Aussi irritable soit-il, Joël ne laissera cependant jamais tomber un yéti (ni aucun autre animal d’ailleurs ; « P’tit Blob » en est l’exemple le plus parlant), et par faute de moyens à ses débuts, cela l’a rendu coupable de pratiques peu louables. Telles que le vol de médicaments ou « l’emprunt à durée indéterminée » de vaches laitières pour nourrir les plus faibles d’entre eux. Heureusement, depuis il a épongé ses dettes et mène une activité prospère qui lui vaut d’être une référence dans son domaine.

Cela ne l’empêche pas pour autant d’arborer un look détonnant, qu’encourage son cousin en lui envoyant des cadeaux toujours plus farfelus les uns que les autres. À l’instar des lunettes phosphorescentes qui le rendent nyctalope, des cordes à virer le vent ou encore une cape d’invisibilité. Ce qui l’a rendu bien difficile à localiser pendant un temps pour la Curia d’ailleurs. Mais malgré quelques heurts avec cette dernière, Joël a finalement pu exercer le métier de ses rêves sans trop de prises de tête. Il fait appel à eux quasi exclusivement pour leur signaler la présence de chasseurs (à venir récupérer le plus souvent) ou pour améliorer la vie des yétis. Mais le premier qui touche aux cadeaux de son cousin n’est pas prêt de rentrer indemne là-bas. Quand bien même cela lui vaudrait des ennuis ensuite.

C'est après plusieurs hivers très rudes que le « petit Peuple », majoritairement constitué d'animaux magiques, s'est créer et à décider de mettre en place une cellule de crise pour aider les êtres en difficulté lors de cette période. Ainsi, dès l'automne, ils font un nombre impressionnant de réserves qu'ils stockent puis redistribuent aux plus embêtés par le froid durant l'hiver. Ils parcourent les régions à dos d'oiseaux majoritairement et ils n'hésitent pas à parcourir de nombreux kilomètres pour aider leurs prochains bénévolement

Véritables super héros dans certaines régions, le petit Peuple vient aux secours de ceux affaiblis malgré les conditions exécrables de certains hivers, et leurs passages sont souvent accueillis avec joie

Mécanique aussi bien huilée que la Curia, ils ont fait de leur petitesse un atout majeur qui leur permet de profiter des passages des plus grands pour gagner un temps précieux. Les plus rapides vont même jusqu'à passer d'un continent à l'autre en quelques minutes ! Chacun recevant des missions en fonction de ses capacités, ils sont d'une efficacité étonnante si on ne tient pas compte de certains couacs. Car si certains conflits éclatent et sèment la zizanie entre eux, aider à lutter contre les déconvenues du froid reste le leitmotiv le principal de leur groupe, que ce soit pour secourir n'importe quel Légendaire, animal ou Humain (sans se faire voir de ses derniers, bien sûr), ils sont toujours en rendez-vous !